Más del 30% de los médicos son extranjeros

Fecha de publicación: 26 de marzo de 2015

La part de médecins venus de l’étranger a passé les 30%

La FMH indique que la féminisation de la médecine se poursuit à grands pas, bousculant le secteur. Face à la pénurie annoncée, la faîtière plaide pour ne pas limiter l’immigration. Elle demande en outre que la Confédération paie de nouvelles places d’études

La part de femmes et d’étrangers dans la population des médecins en suisse ne cesse d’augmenter. L’année passée, la proportion des détenteurs d’un diplôme étranger a même passé les 30%. Ils sont 10 478 pour un nombre total de praticiens dans le pays de 34 348. Plus de la moitié des étrangers sont Allemands. La FMH l’indique dans ses statistiques annuelles. Elle note aussi que la proportion d’étrangers paraît fort variable, par exemple de moins de 30% dans l’Arc lémanique à 46% au Tessin.

La faîtière des médecins signale que depuis 1990, la hausse annuelle des femmes est de 4,8%, contre 1,9% chez les hommes. Les femmes sont plus jeunes que leurs homologues masculins, et elles sont davantage présentes dans les postes de médecins-assistants (près de 58%) que chez les chefs de cliniques voire, plus encore, chez les médecins-chefs, où elles ne pèsent qu’à peine 11% de l’effectif. La féminisation du métier va de pair avec une augmentation du temps partiel, en particulier dans le secteur ambulatoire. Selon les représentants des médecins, cette évolution «appelle la création de nouveaux modèles de travail».

L’adieu au numerus clausus?

Naguère plutôt favorable au numerus clausus à l’entrée des facultés, la FMH profite de ses chiffres mis à jour pour en appeler également à l’augmentation du nombre de médecins formés en Suisse. Selon les responsables de la fédération, «le niveau élevé de prise en charge en Suisse ne peut être maintenu que par la présence de personnel spécialisé étranger»; et dans la foulée, la situation nationale actuelle «exige que des mesures politiques à même d’augmenter le nombre de places d’études en médecine soient prises».

Face au vieillissement de la population, et à la perspective de nombreux départs à la retraite au sein de la profession, l’organisation rappelle qu’à son sens, la Suisse devrait former 1300 praticiens par an, contre un peu plus de 800 aujourd’hui. Elle propose que la Confédération paie 250 places supplémentaires. Actuellement, la formation dépend exclusivement des cantons, qui financent seuls les facultés de médecine. L’augmentation des effectifs globaux et des perspectives de formation dans la santé fait partie des projets de mesures lancés par les services du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann après le vote du 9 février 2014 sur l’immigration.

Fuente: Le Temps, 25.03.15