Fecha de publicación: 6 de mayo de 2015
Une entreprise sur dix paie mal ses salariés
Les cas de sous-enchère par rapport aux salaires usuels demeurent à un niveau élevé, constate le rapport du Secrétariat à l’économie (Seco) sur la mise en œuvre des mesures d’accompagnement
Un sur dix pour les entreprises suisses (+2%), un sur huit pour les entreprises étrangères (–3%) qui envoient des travailleurs détachés, les cas de sous-enchère par rapport aux salaires usuels demeurent à un niveau élevé, constate le rapport du Secrétariat à l’économie (Seco) sur la mise en œuvre des mesures d’accompagnement. Il est vrai que l’an dernier les cantons et les partenaires sociaux, dans le cadre des commissions tripartites et paritaires, ont accru les contrôles: en tout 40 000 entreprises et 159 000 salariés ont été contrôlés.
Si le Seco et les cantons mettent l’accent sur les améliorations légales et la professionnalisation des contrôles, qui permettent «une lutte ciblée et efficace», les syndicats s’inquiètent eux du niveau très élevé du dumping dans certaines branches sans convention collective de travail (CCT). C’est le cas notamment de l’horticulture, où l’on retrouve beaucoup de travailleurs étrangers détachés, avec 28% de cas, ou du second œuvre de la construction (poseurs de revêtement de sol) avec 15% d’infractions. Mais aussi de la vente (15%), dont les employeurs suisses ont jusqu’ici refusé de conclure des CCT prévoyant des salaires minimums. Or, note l’USS, dans ces branches, faute de convention, il est impossible d’infliger des amendes aux employeurs qui versent des salaires trop bas.
Le Seco constate avec satisfaction, par contre, que lors de constats de sous-enchère 60% des procédures de conciliation ont débouché sur un rattrapage salarial. Ce qui, à ses yeux, «constitue un moyen de lutte efficace».
Fuente: Le Temps, 06.05.15